Nous sommes en première ligne avec ce soldat muni d'un lance-fusées Hebel prêt à faire feu.
Pour mieux organiser notre réflexion, nous traiterons dans un premier temps des principaux pistolets lance-fusées utilisés par l'Armée Impériale, puis dans une deuxième partie des fusils transformés en arme de signalisation pour enfin envisager, dans une troisième et dernière partie, les cartouches employées ainsi que leur conditionnement.
I - LES DIFFERENTS PISTOLETS LANCE-FUSEES
A) Le pistolet de signalisation Hebel :
Dans une tranchée aux cotés d'un chat, l'un des soldats est équipé
d'un Hebel ainsi que d'une crécelle pour donner l'alerte en cas d'attaque aux gaz.
Le pistolet Hebel, très robuste, est réalisé en acier usiné. Toutes ses pièces finies à la main sont bronzées en noir, sauf le chien et la détente qui sont polis en blanc glacé et les vis qui sont jaunies ou bleuies à la flamme.
Ce pistolet signaleur ayant été construit par une multitude de fabricants, presque tous ceux que l'on rencontre sont différents sur de légers détails comme, par exemple, la réalisation des poignées en bois qui peuvent être en noyer, voir plus rarement en hêtre. Ils présentent cependant tous et à peu de choses près les mêmes dimensions, 227 à 234mm de longueur de canon pour une longueur totale comprise entre 355 et 360mm environ, et arborent un poids important de près de 1,5kg.
Pistolet lance-fusées Hebel du fabricant non-identifié L.B.J.
attribué à un régiment de chasseurs alpins comme en atteste le marquage sur l'armature de crosse.
On retrouve une multitude de marquages estampillés à différents endroits du pistolet lance-fusées Hebel.
Ainsi au niveau de la bascule, sur le côté gauche de la carcasse, figurent le numéro de série de l'arme et le sigle du fabricant, voire ses initiales. On en comptabilise une bonne dizaine dont certains ont pu être identifiés avec certitude. La plupart d'entre eux sont situés dans le Land de Thuringue, région du centre de l'Allemagne. On retrouve ainsi parmi eux :
- August Menz ( marquage A.M. ) à Sühl
- Bohling & Eschrich ( marquage B&E )
- Bernard Paaz ( marquage B.P. ) à Zella-Mehlis
- Bruno Weis ( marquage B.W. ) à Goldlauter au nord de Sühl
- Chritoph Funk ( marquage Chr. F. ) à Sühl
- Emil Barthelmes ( marquage B.E. ) de Zella-Mehlis
- Emil Kerner ( marquage E.K. ) à Sühl
- Franz Burkhardt ( marquage FB ) à Sühl
- Fritz Langenhan ( marquage F.L. ), firme basée aux environs de Sühl à Zella-Mehlis comme bon nombre d'usines de l'époque
- Gebrüder Rempt ( marquage Gebr. R. ) à Sühl
- Greifelt et Compagnie ( marquage G & Co ), célèbre famille d'armurier implantée à Suhl depuis 1885. Pour information, un exemplaire de lance-fusée de ce fabricant dispose sur la partie intérieure de son armature de crosse, du marquage en toutes lettres de celui-ci qui surmonte la ville d'implantation de cette firme de production, petit détail rarement observé !
- Julius Gottfrid Anschütz ( marquage J.G.A. ), manufacture fondée en 1856 dans la ville de Zella-Mehlis
- Immauel Meffert ( marquage M )
- Oskar Merkel ( marquage O.M. ) à Sühl
- Oskar Will ( marquage O.W. ) à Sühl
- G. Teschner & Co. ( marquage Tesco ) à Francfort
- Valentin Christian Schillings ( marquage V.C.S. ), firme de Sühl
Le côté droit de la carcasse du pistolet signaleur Hebel et le plan latéral de ce même côté du canon disposent quant à eux de poinçons relatifs aux bancs d'épreuve et émis sous forme de lettres couronnées ( A, B, S ou U ) mais également du fameux aigle impérial. Il arrive également parfois de rencontrer la désignation du calibre ( 26.65mm ) sous forme de cercle renfermant le chiffre 4 ainsi que la date de production de l'arme.
Par ailleurs, il est possible de trouver, comme sur la plupart des pièces d'équipement de cette armée, des marquages régimentaires sur la partie avant ou arrière de l'armature de la poignée mais également sur le côté gauche de la carcasse.
Pour continuer notre étude, veuillez trouver ci-dessous la photographie d'un étonnant modèle de lance fusée Hebel découvert sur le terrain. Cette trouvaille hors-norme, unique en son genre, nous présente une arme ordinaire dont la crosse est des plus étonnantes. En effet, cette dernière est moulée d'une seule pièce et est munie d'un dispositif de tir tout à fait original ( Abschussvorrichtung ) permettant d'effectuer des tirs verticaux lumineux destinés au repérage, notamment pour le réglage de tirs de l'Artillerie.
Pistolet lance-fusées Hebel pour tirs verticaux lumineux.
A savoir qu'il pouvait être fait usage d'un modèle Hebel ordinaire dont on aurait ôté les plaquettes afin de pouvoir être fixé convenablement.
Ce dispositif de tir si particulier n'est pas sans rappeler le dispositif de fixation dont il était fait usage lors la seconde guerre mondiale et qui portait le nom de Einspannvornrichtung.
Dispositif de fixation pour lance-fusées employé durant la seconde guerre mondiale pour tir vertical.
Pistolet lance-fusée de l'Artilleriezugsfabrik implantée à Vienne.
Troupes d'assaut de l'Autriche-Hongrie ( k.u.k. Sturmbatallione ) posant fièremet
avec une multitude de matériels dont le fameux lance-fusées Hebel.
Par ailleurs, outre ce type de fabrication, on retrouve des productions bien spécifiques avec un système d'ouverture du canon tout à fait original dont voici deux modèles bien distincts.
Pour finir, il ne faut pas oublier que le pistolet signaleur Hebel sera produit après-guerre avec un canon court et employé ainsi par l'Allemagne durant le second conflit mondial. Bien que certains exemplaires à canon long soient utilisés tel quel après-guerre, de nombreux exemplaires se verront modifier et donc raccourcis! De ce fait, on peut retrouver des modèles estampillés de marquages qui permettent d'affirmer un emploi sous la république de Weimar ainsi que sous le III Reich.
Outre ces utilisations, on peut également mentionner que l'Armée Belge semble avoir réutilisé des modèles du pistolet Hebel ( certains parlant même d'exemplaires produits par le royaume lui-même ).
L'Armée Française semble avoir fait de même puisque des exemplaires, accompagnés de cartouches d'époque, étaient encore présents au début des années 90 dans les cabanes situées aux extrémités des pistes d'aviation, et censés être utilisés pour ordonner une remise de gaz en urgence au cours des lâchés en vol de nuit des jeunes recrues si l'exercice se déroulait mal. Ce modèle de pistolet signaleur qui faisait figure d'antiquité était souvent laissé de côté, un ordre radio étant suffisant, d'autant plus qu'un deuxième pistolet lance-fusées, cette fois-ci de fabrication française et bien plus moderne, était au cas où mis à disposition dans cette même "cabane Lustucru".
B) Le pistolet de signalisation Kommandantur Lille :
Cette arme se compose d'un canon prolongé par un boîtier de culasse renfermant un percuteur linéaire.
Ce pistolet fonctionne en simple action, le percuteur étant armé manuellement à l'aide d'un bouton-tirette situé à l'arrière. L'ouverture se fait par rotation du canon autour d'un axe situé sur le côté gauche et est commandée par un bouton-poussoir. Le côté droit quant à lui, diamétralement opposé à cet axe, est muni d'un verrou qui fait également fonction d'extracteur.
Le numéro de l'arme est frappé sur le côté gauche du pistolet, à cheval sur les 2 parties rotatives. Les autres marquages se limitent à la lettre D et à une lettre I surmontée d'une couronne qui peuvent s'apparenter à des poinçons de contrôle. La partie supérieure gauche de la poignée en chêne comporte elle aussi une inscription dans un rectangle gravée profondément au feu, "MKD Lille" ( pour Militär Kommandantur Lille ).
La production de ce pistolet lance-fusée doit avoisiner les 30 000 pièces environ puisque le plus grand numéro de série observé est légèrement inférieur.
Petit air de carnaval chez ces soldats allemands déguisés avec des effets français.
L'un d'entre eux arbore un fusil Lebel très certainement transformé en lance-fusée tandis qu'un autre dispose d'un modèle Kommandantur Lille.
C) Le pistolet de signalisation Druckknopf :
Landwehr du B.E.B 55 dans une tranchée dont l'un fait mime de viser
avec un pistolet lance-fusée Druckknopf.
Les poinçons du banc d'épreuve, situés sur le côté droit du canon et de la carcasse, sont les mêmes que ceux apposés sur le Hebel. Les initiales du fabricant et le numéro de série se trouvent quant à eux sur le côté gauche de l'arme.
A savoir que des variantes existent chez un même fabricant, très certainement dues à la période de production. Ainsi, entre Novembre 1915 et Février 1916, une modification a été apportée au niveau du système de fermeture du canon, très facilement repérable grâce à une entaille une fois celui-ci basculé.
Il est, je pense, nécessaire de signaler que ce pistolet signaleur aurait été produit avec un canon court même si je n'ai pu en voir moi-même. Cette production très certainement d'après-guerre serait intéressante à analyser, notamment du point de vue des numéros de série afin de la dater approximativement; le chiffre le plus élevé recensé des modèles originaux à canon long atteignant les 33957 !
Signalons par ailleurs la similitude de cette arme avec, entre autres, le pistolet signaleur Remington Mark III en service chez les Américains ! On décompte aussi deux autres pays, la Hollande et la Chine, qui ont également adopté pour leur Armée un pistolet lance-fusées très similaire au Druckknopf allemand.
II - LES MODELES SPECIFIQUES A L'AVIATION.
Avion allemand prêt à partir en reconnaissance.
Celui-ci est équipé d'un appareil photographique ainsi que d'un pistolet de signalisation Druckknopf.
Artilleurs ayant abattu le zeppelin L.Z.77 se livrant à une chasse aux débris pour ramener
avec eux quelques souvenirs dont un pistolet lance-fusées de type Hebel.
Cette cartouche dénommée Signal-Leuchtkugel System Eisfeld est produite par la firme J.F. Eisfeld à Silberhutte qui fabrique essentiellement du matériel en rapport avec la pyrotechnie. Elle se décline en plusieurs modèles de plus ou moins grande contenance qui reprennent essentiellement les caractéristiques du modèle décrit ci-dessous.
Deux cartouches de signalisation Eisfeld avec leur pistolet.
Ensemble présenté au Musée Royal de l'Armée et de l'Histoire Militaire à Bruxelles en Belgique.
Aviateurs allemands posant fièrement dans leur appareil très bien équipé.
On y retrouve une mitrailleuse avec lunette de visée ainsi qu'une multitude de cartouches de signalisation dont des modèles Eisfeld.
III - LES FUSILS TRANSFORMES EN LANCE-FUSEES.
Soldat assis devant un abri à munitions pour Minenwerfer
et portant un fusil Lebel dont l'utilité n'est plus la même que celle dans sa version originale.
A savoir que ce fusil lance-fusées se portait à l'aide d'une courroie de brodbeutel, sangle du sac à pain allemand.
Groupe de Landsturm dans un baraquement.
IV - LES MUNITIONS EMPLOYEES
A) Les cartouches de signalisation:
Poste d'observation établi très certainement à la fin de la guerre par le L.I.R. 78 du côté de Dixmude en Belgique.
On y retrouve une cloche pour donner l'alerte en cas d'attaque ainsi qu'un pistolet lance fusées Hebel et sa boite de cartouches.
Avec l'apparition du premier pistolet lance-fusées Hebel en 1893, ce sont deux cartouches qui furent mises au point. On retrouve ainsi un projectile éclairant blanc ainsi qu'une fusée à signal rouge arborant un culot entièrement cranté, idéal pour le repérage tactile de nuit. A savoir que la durée d’éclairement d'un simple projectile est compris entre 8 et 10 secondes. Avec un peu d’exercice, les tireurs arrivent à réaliser un éclairement continu de plusieurs minutes !
Par la suite, on vit apparaitre des cartouches de tous types à une ou plusieurs étoiles, à parachute, etc …, avec des signaux de couleurs nouvelles comme le jaune ou encore le vert ainsi que des étuis de diverses longueurs ( 58, 75, 81, 104, 135mm, etc … ).
Il est important de rappeler que les cartouches allemandes disposent d'un large bourrelet contrairement aux projectiles français notamment. Ceci n'est pas innocent puisqu'un tel profil adapté aux lances- fusées permet d'utiliser des projectiles dont la douille présente un bourrelet de moindre taille. Ainsi, les cartouches françaises peuvent être utilisées par les pistolets allemands, ce qui n'est pas réalisable dans l'autre sens.
Même si chaque firme de production détient sa propre recette de fabrication, une étoile est généralement composée comme suit:
- Un agent oxydant nitraté ou chloraté.
- Une substance combustible telle du souffre, lactose, charbon de bois, suie, shellac ( ce dernier composant permettant en outre l'agglomération de l'ensemble ).
- Une ou plusieurs substances d'apport destinées à provoquer l'effet pyrotechnique recherché. Ainsi la couleur rouge est obtenue par de l'oxalate de Strontium, le vert par le chlorate de Baruym, le jaune par l'oxalte de sodium ou encore le fluoroaluminate de sodium tandis que le blanc s'obtient grâce à la poudre d'alluminium.
Pour exemple, une munition éclairante de type Leuchtpatrone, c'est-à-dire blanche, est composée d'environ 61,5% de baryte, 20% de poudre d'aluminium et de 18,5% de souffre.
Pour finir, les cartouches à parachute sont par ailleurs très intéressantes à étudier. Dénommées Signal-Patrone mit Fallschirm, il en existe bien évidemment une multitude de modèles tout comme pour les versions ordinaires. En outre, ces dernières ont comme caractéristiques l'apposition d'une étiquette collée renseignant sur le nom de la dite cartouche, la couleur et le nombre d'étoiles ainsi que des instructions en rapport avec son utilisation.
Voici deux modèles de cartouches éclairantes à parachute.
Modèle bien spécifique d'une fusée à parachute.
B) Les cartouches spéciales à gaz et de décontamination :
Certaines munitions pour pistolet lance-fusées furent conçues afin de jouer un rôle déterminant dans la lutte sans merci que se livrent les différents belligérants dans la guerre des gaz.
Ainsi, l'Allemagne mit au point pour ses armes de signalisation des cartouches bien spécifiques renfermant un gaz lacrymogène et dont l'utilité première était de familiariser les soldats avec cette nouvelle facette de la guerre. De ce fait, lors d'entrainements, de telles cartouches étaient tirées dans des pièces confinées afin d'observer la réactivité des hommes et l'efficacité de leur matériel face à une attaque aux gaz.
Bien évidemment, on peut supposer que l'usage de ce type de cartouche fut détourné et employé sur le front. On voit ainsi très bien ce genre de munition employée pour déloger des ennemis terrés au fond d'un abri souterrain par exemple.
Ainsi, ces dernières étaient très similaires aux cartouches éclairantes et se composaient d'une douille du calibre conventionnel de 26,65mm en carton beige sertie d'un culot en fer étamé et arborant une longueur avoisinant les 81mm. Cet étui était marqué à l'encre de sorte que l'on puisse définir l'usage spécifique donné à cette cartouche spéciale "Enstänkerungs Patrone" ( cartouche désinfectante ). A l'intérieur de ce modèle, le tube de zinc renfermant l'étoile qui produira le signal lumineux est remplacé par une petite ampoule de verre contenant 9cm cube d'une solution qui se décline en différents produits selon l'utilisation qu'on en fait :
- L'hypochlorite de sodium : Ce fluide clair, de couleur légèrement jaunâtre, dispose d'une odeur caractéristique. Communément appelé de nos jours "eau de Javel", ce composé est obtenu de la réaction du chlore gazeux et de l'hydroxyde de sodium.
- La pyridine : appelé également azine, ce mélange organique se présente sous forme d'un liquide de couleur légèrement jaunâtre et dispose d'une odeur particulièrement désagréable.
- Le diméthylaniline ( à confirmer ) : ce composé chimique se présente sous forme d'un liquide huileux incolore lorsqu'il est pur voir de teinte jaunâtre dans le cas contraire.
Ce chargement est calé dans la cartouche grâce à du papier cartonné très fin et est disposé sur deux bourres de feutre qui feront office de socle propulseur lorsque l'amorce enflammera le gramme de poudre noire.
A savoir que ce type de cartouches très spécifiques pouvait également être contenu dans ce que l'on peut appeler des coffrets de décontamination renfermant toute la panoplie d'un chimiste.
Ainsi, pour mieux étayer nos dires, nous allons prendre exemple du boitier du système Reis.
Appareil de décontamination ( Entgasungsgerät ): boitier du système Reis (Kasten System Reis ).
C) Le conditionnement :
Les modèles spéciaux de munitions tels les cartouches de décontamination étaient, tout comme les modèles de signalisation, conditionnés par 10 dans des boites en carton blanc portant une étiquette renseignant sur le contenu ainsi que le fabricant ( exemple pour une munition chargée en pyridine : 10 Stück - Entstänkerungs Patronen E II - A. Weinrich - Berlin - Wilmersdorf Fabrick Chemischen Spezial - Antikcl ).
Par ailleurs, il est intéressant de noter que fut produite, comme durant la seconde guerre mondiale, une pochette permettant au soldat d'emporter avec lui 10 cartouches pour pistolet lance-fusées.
Les deux seuls modèles que j'ai pu observer sont réalisés par l'atelier de production incontournable qui n'est autre que l'Artillerie-Werkstatt de Spandau ( A.W.S ).
Portrait d'un soldat allemand équipé d'une sacoche pour cartouches de signalisation.
En conclusion, nous pouvons dire que le pistolet lance-fusées est une incroyable invention qui équipa toute l'Armée allemande et qui joua un rôle clef dans le conflit. En effet, les hommes issus de l'Armée de terre mais aussi bien les équipages de la Marine Impériale et de l'Aviation en furent dotés, c'est dire si le nombre de modèles existants et de munitions est important !
Sources:
- Les pistolets lance-fusées des troupes allemandes en 14-18 par Michel Bottreau - Gazette des Armes
- Les artifices et les pistolets signaleurs allemands de 26,7mm par Jean Huon et Philippe Regenstreif
- Tome 1 de l'ouvrage Deutsche Leucht- und Signalpistolen de Wolfgang Kern
- Synthèse sur l'utilisation du pistolet de signalisation Hebel dans l'Armée de l'Air Française par Pierre Dragibus d'Hautefage
- Synthèse sur l'utilisation faite des pistolets lance fusées par le personnel des Zeppelins par Philippe Valentin
Photographies:
- Archive et collection personnelle
- Eric Siegel
- Jérémie Raussin
- Rémy Risacher
- Thierry Jousson
- Philippe Valentin
- Philippe Cluzel
- Paul Mauser
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- Brett Butterworth ( Australie )
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Roblot Jean-François ( Belgique )
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