Instructeurs apprenant à de jeunes recrues les secrets d'une manipulation réussie d'un obus pour canon de 7.7 cm FK 96 n/A.
Bien évidemment, ces projectiles n'étaient en aucun cas actifs, il s'agissait de simples munitions d'exercice arborant un certain poids tout de même et dont le corps était composé d'un cylindre de bois plein qui pouvait être peint ( la couleur bleue pour un projectile à balle modèle 1896 par exemple ) et qui disposait en son sommet d'une ogive fixée par 4 vis surmontée d'une fusée factice reprenant les traits exacts des vrais modèles ( plateau amovible ou non, goupille de sécurité, etc… ) et disposant dès lors des mêmes caractéristiques. Par ailleurs, à la base de ce bloc de bois se retrouvait encastré et vissé ce qui semble être un rebus d'une douille originale d'obus, sans doute très fatiguée et rechargée à de nombreuses reprises. A savoir que ces douilles étaient maintenues en place par 6 vis positionnées à leur sommet, voir 3 sur leur méplat ( tout dépend des fabrications ), cela ne restant après tout que des variantes de production dont l'utilité première n'en reste pas moins inchangée !
Tous jeunes soldats allemands posant avec des obus de manipulation ainsi que la pièce d'artillerie
qu'ils côtoieront chaque jour dans le conflit qui les attend, le canon de campagne modèle 1896 de 7.7cm ( nouveau modèle ).
Le premier obus que l'on peut définir, même si inerte, comme un modèle explosif ( Gr. ) est équipé d'une fusée K.Z. 11 ( Kanone Zünder 1911 ) d'exercice comme le stipule le marquage Ex. ( Exerzier ou Exerzieren ). Cette dernière a été produite par la firme Rheinische Metallwaren und Maschinen Fabrik de Düsseldorf, plus connue sous le nom de Rheinmetall ( symbole représentant un cercle renfermant un carré ) et la mention o. Az. ( ohne Aufschlagzünder ) qui y figure nous indique que celle-ci ne dispose d'aucun système percutant tandis que le marquage kB signifie kurze Brennlänger soit "durée de combustion courte", les graduations de la fusée vont alors jusqu'à 50.
Par ailleurs, au culot se trouve vissé en 3 points une douille réalisée dans le même métal que l'ogive et disposant d'une amorce factice. Outre un imposant marquage Ex., on retrouve un marquage fabricant identifiant la firme de production, à savoir Artillerie-Werkstatt située à Spandau ( A.W.S. ).
L'ogive dont il est équipé est maintenue en place différemment que pour le premier obus dont nous avons traité et est marquée de la façon suivante GC33B, les deux premières lettres devant correspondre à la marque d'un fabricant tandis que l'autre série doit avoir un rapport avec le numéro de lot de l'acier utilisé.
En outre, en guise de douille on retrouve étonnement un étui en laiton de 7.62cm pour canons russes datant de 1913 et dont la vis-amorce est affublée d'un imposant marquage Ex.
Sources:
- Les obus de 7.7cm par Jean Jacques Dubois
Photographies:
- Collection personnelle
- Jean Marc
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