Les Gourdes française du premier conflit mondial.






Dès 1914, les éléments du paquetage du poilus ne cessent d’évoluer tout au long du conflit. En effet, l’Etat Major Français essaye de mettre en place un équipement qui pourrait être le mieux adapté possible aux fantassins et à sa vie quotidienne.
Ainsi bon nombre de bidons vont voir le jour tandis que d’autres issus d’une période révolue vont être ré-utilisé.

Nous pouvons répertorier 3 modèles qui apparaissent les plus utiliser par l’armée française:
- Le premier bidon de dotation à la veille du conflit est le petit bidon défini le 23 juin 1877. Il se distingue par sa forme jusque la jamais vu. En effet, composé de deux coquilles symétriques en tôle embouties puis étamées, il est très agréable à porter et peut se poser facilement grâce à son fond plat. La courroie qui permet de le porter est en cuir de vache noir puis va vite être remplacé par un cuir de vache fauve demi-nourri. Ce petit bidon équipe principalement les troupes à pied métropolitaine et a une contenance d’un litre. A chaque bidon, le poilu recevait un quart du modèle adopté en mars 1865.


- Le second bidon est aussi un petit modèle identique au précédent mais cette fois-ci d’une contenance de deux litres. Il est réservé aux troupes en service hors d’Europe et le quart qui est fourni est ainsi de plus grande contenance pour les troupes coloniales.


- Le troisième quant à lui est un bidon du modèle 1884. Il est d’un contenance d’un litre et est destiné aux troupes montées ainsi qu’aux chasseurs cyclistes, qui sont rattachés à la cavaleries. Sa courroie de cuir fauve est totalement différente de celle du bidon modèle 1877 puisqu’elle forme un ensemble permettant de tenir solidaire le quart au fond du bidon.



Cependant, certains bidons d’une période révolue vont ré-apparaître pour faire face aux besoins engendrés par la Grande Guerre. En effet, nous pouvons prendre l’exemple de la ré-utilisation des bidons du Second Empire courant 1915 pour se terminer avec la distribution des bidons cités précédemment.



Tous les bidons que nous venons de citer sont habillés par une housse qui protège le contenu des chocs thermique et réduit les bruits de ferraille qui pourrait attirer l’attention de l’adversaire. Son appellation est enveloppe mobile et elle est confectionnée à partir de 1878.
L’enveloppe du bidon est confectionnée avec du drap provenant d’effet hors service, de diverses nuances. Ainsi le gris de fer bleuté est le drap des enveloppes de 1877 à 1914, remplacé par le bleue clair ou bleue horizon. Cette nouvelle nuance est mise en place à partir de l’hiver 1914-1915 et restera en service jusqu’à l’entre deux guerres. De plus certaines de ces enveloppe seront d’une couleur kaki appelé couleur « moutarde », elles seront réservées aux troupes d’outre mer qui en seront doté à partir de septembre 1914 pour les bidons de 1 litres et du deuxième semestre 1915 pour celui de deux litres. Cependant, a défaut de drap d’uniforme, il est fait emploi de couvertures réformées ou de tout autre tissu de substitution comme des toiles de coton ou de lin épais. C’est ce que l’on appellera bien évidemment les enveloppes « ersatz  ».



Sur le fond des enveloppes se trouve apposer une étiquette rectangulaire en toile hors d’usage, destinée à recevoir différentes marques à l’encre dite de « Dragon ». Celle-ci est cousue et on peut y voir mentionner des informations telle le numéro de régiment, celui de la compagnie ou encore le matricule du soldat.



Les bidons se portaient croisés sur la poitrine, du coté droit pour les soldats tandis que les cavaliers ainsi que les chasseurs cyclistes pour raisons de commodités portaient leur bidon du coté gauche. Ces derniers ont donc accompagnés le pioupiou tout au long du conflit et lui ont même parfois permis, lorsqu’il était rempli, de se protéger face aux projectiles de l’adversaire tel la mitraille voir même les balles.





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